La maison vide
Je rêve d’un foyer.
C’est le foyer qui alimente mon imaginaire.
C’est lui qui lance tout: y jeter un regard, c’est penser à la vie, là, un temps, hier, demain.
À cette vie figée par un départ, par un coup, par des pleurs.
Par des rires, aussi. La vie file et le foyer reste.
Il est immuable parce qu’il est sa propre mémoire,
il est ce qui rassure et qui inquiète, ce qui réchauffe et ce qui brule, ce qui consume.
Ce feu intime efface les traces d’une vie passée, des fêtes, des sourires,
il est le cocon des abandons et le terreau des rêves que l’on fait en repensant à lui.
En l’inventant, parfois, complètement.
Le foyer est l’alpha de mes rêves, il en est l’oméga, au milieu la vie s’invite.
Et mes photos racontent.